lundi 15 mars 2010

Demake up

Je suis très mauvaise en maquillage. On ne m'a jamais appris et Sainte Ma Mère m'a toujours dit "ça ne te va pas". Quand me prend donc l'envie de me tartiner le minois c'est atelier coloriage.
Et c'est pas joli.
J'arrêterai ici les confidences personnelles. Pas de ça chez moi. Certes, j'ai cédé et coincé mes principes dans mes fesses en créant ce blog, mais, il est hors de question de traiter de telles bassesses intimes.
Parce que ma vie n'est pas intéressante.
Parce qu'il n'y a donc aucun intérêt d'en parler.
Pourquoi pas fabuler, pour un peu vous faire rêver.
Mais c'est pas mon truc non plus, le marché est déjà inondé.
Discutons plutôt de drague.
De drague 2.0.
J'avoue, comme ça, à brûle pourpoint (Achtung : j'aime employer des expressions surannées et terriblement ringardes) le sujet n'est pas original.
Terriblement dépassé même.
J'aime bien, moi, les sujets bateaux. Les trucs évidents sur lesquels tout le monde a quelque chose à dire. Parce que d'abord, quand un tel sujet s'invite autour d'une table et qu'on n'a personnellement pas d'avis sur la question, y'a toujours une connasse pour nous dire "mais tu peux pas, ne pas avoir d'avis Zag, tout le monde a un avis là dessus, non?"
Et ça, c'est bon.
Jouissif, même.
Aussi, parce que c'est grâce à ces sujets que l'on peut formuler des raisonnements intelligents, en histoire par exemple.
Somme toute dans la vie.
Au bac ou ailleurs, mieux vaut disserter sur la deuxième guerre mondiale, oser des arguments improbables comme "On sait aujourd'hui que Adolf a carrément influencé le mouvement yéyé", que sur un micro phénomène (ou épi phénomène) dans un pays dont on ne connaît même pas la capitale.
Segmentant à souhait, le sujet.
C'est moche, hein, segmentant?
Parce que ceux qui auront choisi le deuxième sujet, en d'autres termes le sujet indé, ne peuvent pas se démarquer, oser un raisonnement creusé.
Bref.
La drague 2.0 ou de petites bites.
Elle est pas mal la grande brune accoudée au bar. Ouais pas mal du tout.
Approche, deux coupes, on rit, on se parle à l'oreille, on se plaît.
Pieds de cochon, à l'aube, des huîtres peut-être, un foie de veau aussi, du chablis même.
Rivaux écartés. Trottoirs, gorge déployée, taxi.
Les fesses frottent le cuir.
Même adresse, chez elle, chez lui.
Qu'importe.
Une rencontre, oui c'est possible, discuter penchés à la fenêtre ou sur le tapis, ses jambes à elle sur ses genoux à lui, dans la cuisine on grignote des fruits, beaucoup de tabac aussi.
Dormir un peu, sans sexe, sans baiser, des bras beaucoup.
Grand, les bras, c'est mieux.
Ne pas vouloir partir et puis finalement y arriver.
Attention c'est à ce moment précis que tout peut basculer.
Gênée elle le regarde, pas assez libérée pour exiger un numéro, elle offre sa mine incertaine.
Le message passe.
Mal.
Bah oui, puisqu'il lâche en guise de réponse un "on se reverra" ou "le hasard..." avec des airs de marabout béninois.
Si si, béninois, c'est important comme détail.
La porte se ferme. Plus tard elle allume son Mac Book.
Miracle, mazal tov, mabrouk.
Une request: l'homme d'hier suggest you as a friend on facebook.
c'est ce que j'appelle, moi, de la drague de petites bites.
Le téléphone portable avait déjà piétiné le flirt, la découverte, l'impatience et tout le tintouin.
On aurait dû s'arrêter aux tatoo tam tam et autres.
Facebook a achevé la drague.
Beaucoup trouvent cela normal voir classe de requester pour mieux draguer.
Attitude ringarde qui ne fait que donner de l'eau au grand et dangereux moulin des féministes.
Et faut voir comme il est déjà bien rempli ce moulin.
Parce qu'elles non plus je les aime pas.
Réac' moi?

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