lundi 15 mars 2010

Intro

Créer un Blog.
Nom de dieu, je l'ai fait.
J'ai effectivement entré les caractères verts dans le petit rectangle et accepté les conditions d'utilisation.
Waouh.
J'étais pourtant contre. Et l'adverbe est faible.
Je m'insurgeais tous les jours, prête à mener une lutte armée contre cette vulgarisation abominable de l'écriture, ces journaux intimes, mondains, branchés, pénibles, bancals et insipides. Aux aguets, j'expliquais dès que j'en avais l'occasion (et je la provoquais l'occasion) que j'étais contre.
Against the blog.
Bah ouais.
-"Nan parce que, hier, j'étais sur le blog de machin et ben en fait, c'est exactement ça, quoi... Je t'enverrai le lien Zag, c'est chanmé...
-Non, ma bichette, je suis contre, merci."
S'en suivait une longue liste d'adjectifs alliés à des adverbes dûment choisis pour étayer ma théorie. Parce que je suis plutôt douée en assemblages de pronomsadjectifsprépositions.
Nom de dieu, deuxième.
Ce que je viens de faire là, c'est à dire coller des mots pour un effet langageparléillustrétoutencouleur est exactement tout ce que je déteste. Sévère caractéristique de blogeuse.
Et je viens de le refaire.
Das ist fertig. Je suis foutue, bouffée, contaminée, en putréfaction avancée.
Pourquoi donc moi, être équilibré et ravagé de principes, ai-je succombé?
Pour la même raison que tous les autres:
Triviale, la démarche.
Jouissive aussi.
Être reconnue.
Juste ce qu'il faut. Un chouia, celui qui me fera oser dénuder mes cuisses, porter un foulard dans mes cheveux, me colorier la bouche en rouge.
Je file donc me maquiller comme une pute et je reviens.

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