jeudi 18 mars 2010

Brisons les chaînes

Pourquoi je n'aime pas les féministes donc.
J'entends déjà les cris d'indignation au loin.
Des insultes aussi dis donc.
Haha.
Hop là Mister Larousse. Je l'ouvre sans arrêt puisqu'il fait parti de mes tops amis comme on dit, et pourtant, je le range chaque fois dans des endroits où il me sera pénible de l'en extirper. Là par exemple, il était tout en haut d'une étagère prête à céder (je me demande d'ailleurs si c'est vraiment moi qui l'y ai placé) et je viens de suer encore plus que les gourdes en abdos fessiers.
Mais j'adore transpirer. Rassurant.
Donc F. Je récite mentalement mon alphabet chose due à ma dyslexie avancée. Féministe: partisan du féminisme. On remonte un peu. Féminisme: nom masculin du latin femina, femme. Mouvement militant pour l'amélioration et l'extension du rôle et des droits des femmes dans la société. Déjà cette phrase m'irrite grandement. Parce que moi, je ne veux pas voir mon rôle étendu.
Mémère, elle est très bien comme elle est. Parce qu'étendre mon rôle dans la société m'obligerait dans une guerre future à servir mon pays. Et moi je préfère cuisiner des pommes de terre bouillies pour mes enfants affamés attendant mon mari qui ne rentrera pas.
Parce que moi j'aime être une femme, une femme qui n'est pas égale à l'homme.
Attitude de quelqu'un qui vise à étendre ce rôle et ces droits des femmes : Un féminisme actif.
Mes copines donc.
État d'un individu du sexe masculin présentant des caractères de féminité plus ou moins marqués (développement des seins et des hanches, absence de barbe, finesse de la peau, etc.). On attribue cet état à l'absence ou à l'insuffisance des sécrétions internes testiculaires.
C'est embêtant d'être confondues par Mr Larousse avec des hommes dépourvus d'hormones. De testicules.
Non, je ne les comprends pas. Prenons l'honorable Ni putes ni soumises, qui, selon moi n'a fait qu'envenimer les rapports entre mâles dominants et femelles dominées. La distinguée Fadela Amara, fière de clamer qu'elle porte ses supers converses à l'Elysée, aurait mieux fait de se la boucler. Quelle sorte de détresse éprouvent ces filles tanquées derrière des banderoles clamant haut et fort qu'elles ne sont donc ni putes ni soumises?

A l'origine du mouvement il y a un problème: tu n'es ni une pute ni une soumise.

Dieu merci.

Donc qui es tu, hein?

Tu es une femme. Oui, et tu as donc besoin de le gueuler en arpentant toutes les villes de France et de Navarre. Tu as besoin de rendre publique ta construction. Ne pas naître femme, le devenir. Of course, oui. Mais Simone entendait-elle par là que pour conjuguer le verbe, il fallait le faire dans la force, dans le bruit et à la première personne du pluriel?

Tu ne peux pas, tu ne sais pas devenir femme seule, dans ton coin, sans slogans, sans idéaux, sans une carte de parti.
Tu as confondu lutte pour les droits de la femme et lutte contre l'obscurantisme. Tu as fourré dans ton gros panier des filles brûlées dans les caves, des écarts de salaire, la laïcité et la burka. Évidemment qu'il est ignoble de penser qu'aujourd'hui dans un pays laïc (pas mal l'oxymore je le citue à la même place que l'effroi voluptueux de Flaubert, l'heureuse cruauté de Racine, et même nos fleurs du mal de Charles).
Charles, mais si, celui dont les poèmes sont inscrits dans les "left sidebar" de nombreux blogs.
Oh mais si, voyons, elles aiment citer Baudelaire et Victor Hugo pour colorer le ton de leurs propos.
Pour faire comprendre que elles, ben non, elles n'ont pas oublié la poésie. Souvent même, elles rajoutent des phrases de Simone justement, pour apporter la touche identitaire et de Desproges pour que l'on comprenne à qui l'on a affaire, quoi.
Des filles cultivées.
Des dures. Des vraies.
J'en étais où, moi... Je me la joue un peu Madame Parenthèse et je vous prie de m'en excuser grandement.
Donc que dans un pays laïc, des femmes vivent sous l'oppression patriarcale, religieuse ou autres.
Évidemment.
Moi aussi cela me révolte.
Mais je ne vois pas en quoi elles font progresser le débat dans leur t-shirt noir et rose?
Le mépris des putes, inhérent à ce mouvement de par leur choix de nom (même si évidemment ce dernier est une pure bonne trouvaille de com°) est d'autant plus dégueulasse. En s'appelant ainsi, elles font des putes des femmes non respectables et qui ne sont d'ailleurs donc pas femmes avant tout, mais putes.
Et moi, celles là je les aime profondément.
Ouvrons les bordels. Qu'il y en ait des caisses partout.

Etant donné que leur foutu embed code ne marche pas, cliquez sur ce jouli lien pour voir un clip chanmé.

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